PARCE QUE L’IMPRÉVU EST LE TERREAU DU BONHEUR

Faut il s’émanciper de ses habitudes pour être heureux ?

C’est une question que je me suis posée à plusieurs étapes de ma vie et force est de constater que c’est souvent lors de changement majeur que j’ai été la plus heureuse.

C’est aussi une question qui se pose indirectement concernant les personnages de l’Hôtel des Songes, notamment Loeva et un mystérieux marin originaire du golfe du Morbihan.

Quand l’une est arrachée à sa vie par des circonstances dramatiques, l’autre fait le choix de prendre de la distance et de se laisser surprendre par les aléas que lui impose la mer. Et pourtant, tous deux en arrivent au même constat : l’imprévu et la nouveauté sont souvent bénéfiques.

Se conforter dans ses habitudes a quelque chose de rassurant, comme une sorte de garantie de confort et de maîtrise. C’est simple et efficace, mais ça peut être frustrant parfois ou générer des blocages face à une situation à laquelle on s’adapte alors qu’elle ne nous convient pas.

J’en reviens à Loeva, qui est confiée à la famille de son oncle suite à la disparition de sa mère au cours d’une mission humanitaire. Présenté ainsi, c’est horrible, d’autant plus qu’elle doit quitter la Californie pour une île de Bretagne où elle se sent étrangère et prisonnière.

Pourtant, en analysant sa vie d’avant, elle prend conscience de ce qui lui manquait et de ce qu’elle découvre au sein de cette famille qu’elle connaît peu. Et sa rencontre avec Mevena va par ailleurs lui ouvrir les yeux sur l’intérêt d’entretenir des relations sincères dénuées d’intérêt ou de superficialité.

Quant au marin mystérieux, lorsqu’il quitte la mer, épuisé de lui avoir résisté une vie durant, c’est toujours dans l’observation de ses vagues aléatoires qu’il se réfugie pour fuir la répétitivité de son existence.

A titre personnel, c’est dans l’inédit que j’ai ressentis les moments de plénitude les plus intenses. Lors de voyages ou en accomplissant l’impossible. Comme tout le monde, je me suis limitée un temps à ce qu’on considérait comme possible pour moi avant de comprendre que les limites n’existent pas.

Ça a été un tournant dans ma vie : j’ai ensuite réalisé tous les rêves qui se présentaient. Je suis donc devenue avocate, éleveuse de poneys, autrice, maman etc. Et ce sont finalement le risque et la nouveauté qui m’ont appris à me connaître et à savoir ce qui me rend heureuse (ou pas).

Et vous Dark Gang, heureux ancrés dans vos habitudes ou dans l’improvisation ?

Publicité

2 commentaires

  1. Je suis portée par le changement, la nouveauté. À plus de 50 ans, je viens de claquer la porte au monde salarial et de me lancer dans ce qui m’anime : la littérature, l’accompagnement d’auteurs et/ou d’étudiants. Et je déborde d’une énergie qui m’a fait défaut pendant quasiment 30 ans. C’est aussi vivifiant que de tomber amoureuse !

    J’aime

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s